Projet 4: Ilkandururo
Ilkadururo est un des 4 sub-villages de Lesoit et se compose de 42 bomas (groupe de huttes d'une famille maasaï élargie). Avant la réalisation du projet, les femmes devaient parcourir de 4 à 7 km pour s'approvisionner en eau.
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Quelque données récapitulatives du projet
Chronologie
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Décembre 2019 Etude de terrain (survey)
Février 2020 1er forage, pas une goutte d'eau!
L'entreprise de forage ne respecte le
contrat, qui prévoyait deux forages
successifs
Décembre 2020 Nouvelle étude de terrain (survey)
effectué par l'entreprise de forage
Janvier 2021 4 forages, dont un seul avec de l'eau!
Février 2021-mai 2021 Installation pompe motorisée alimentée
par 14 panneaux solaires
Construction réservoir d'eau de 30'000L 28 mai 2021 Inauguration officielle du site
Détails
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Population 1'204 personnes
Profondeur forage 202 m
Débit eau 2'200 L/h (en cours de vérification)
Coût total du projet 47'560.- CHF
Participation Fondation
Jack Guberan 46'000.- CHF
Etude de terrain (survey) Hydrogéological Unit Internal
Drainage Basin Water Office Singida
MMJ Drilling, Mbeya
Entreprises forages Target Borewells, Dar es Salaam
MMJ Drilling, Mbeya
Le projet en photos
Phase I - Présentation du projet à RUWASA et à la communauté d'Ilkandururo
Avant de commencer tout projet, une discussion a lieu dans les bureau de RUWASA (Rural Water Supply and Sanitation Agency) à Kibaya. En effet, comme les autres projets, celui d'Ilkandururo est effectué en collaboration avec RUWASA et reconnus à échelle nationale comme faisant partie du plan d'amélioration d'accès à l'eau en zone rurale. C'est Monsieur Mbaruku qui est à la tête de RUWASA et qui gère l'accès à l'eau de tout le district.
Séance de préparation dans les bureaux de RUWASA à Kibaya. Krysia présente le projet afin d'obtenir le soutien logistique nécessaire.
M. Mbaruku se déplace en personne à Ilkandururo afin d'expliquer le projet à la population et s'assurer que celle-ci soit d'accord de participer financièrement et à en assumer les tâches liées à sa durabilité.
Les chefs de village prennent la parole les uns après les autres. La décision d'accepter le projet se fait rapidement et de manière très naturelle. C'est en effet suite à la demande d'un groupe de femmes vivant à Ilkandururo que le projet est né. Elles ont rendus visite à Krysia Cinelli lors d'un de ses déplacements, expliquant la situation difficile du sous-village et demandant à Elewa-Africa d'intervenir
Phase II - Etude de terrain - décembre 2019
L'équipe de Singida pour le survey, avec Fadhili Magogwa, l'ingénieur local, et la communauté. Tous pleins d'énergie malgré une journée très pluvieuse
Phase III - le forage - février 2020
Arrivée de la foreuse. Les conditions météorologiques rendent l'accès au point de forage très difficile
Ce projet a commencé sous le signe des défis, qui vont se multiplier sur de longs mois, mettant à rude épreuve le comité, les travailleurs, les autorités et bien sûr, la communauté.
Il aura fallu 4 jours et beaucoup de branchages pour que la foreuse avance d'une cinquantaine de mètres et atteigne le point du forage.
La communauté est au rendez-vous pour aider les ouvriers. De nombreux branchages sont mis sous la foreuse afin de la faire avancer
Photo souvenir avec le chef du village et les femmes maasaï
Le forage peut enfin commencer
La foreuse commence à creuser. Le bruit et la poussière envahissent le chantier. Le forage atteint 60 mètres de profondeur, puis 80, 120, 150. L'ambiance sur le chantier se fait pesante. La crainte d'un forage sans eau habite tous les esprits.
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Les prélèvements d'échantillons prélevés au fur et à mesure que la foreuse descend ne semblent pas convaincre les ingénieurs.
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A 200 m de profondeur le forage est interrompu. C'est une première pour Elewa-Africa. Un forage sans eau, avec son lot de conséquences économiques et logistiques.
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Heureusement, le contrat signé avec l'entreprise prévoit un deuxième forage et le paiement complet du plus profond des deux.
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Krysia Cinelli, sur place, discute avec l'entreprise, afin que le deuxième forage prévu par le contrat puisse avoir lieu le jour d'après, sur le deuxième point du survey. Il ne faut pas perdre espoir, juste avancer.
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Les premières tensions apparaissent, car l'entreprise prétend qu'on paye le premier le solde du premier forage avant de continuer. Ce n'est pas prévu par le contrat.
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Il se fait tard, nous décidons de continuer les discussions le lendemain.
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Sauf que, Target Borewells quitte le chantier pendant la nuit.
Phase IV - Le temps des négociations et le temps de se retourner (décembre 2019 à février 2020)
L'entreprise de forage partie, Krysia Cinelli entame des négociations par téléphone pour les faire revenir. L'ingénieur local Fadhili ainsi que Monsieur Mbaruku de RUWASA viennent en aide, mais rien n'y fait. Krysia doit rentrer en Suisse avant qu'un accord avec l'entreprise soit trouvé.
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Elewa-Africa ne lâche pas l'affaire et continue de solliciter tous les partenaires pour que le deuxième forage soit fait selon le contrat. Au final, rien n'y fera. Il nous faudra renoncer et repenser le projet depuis le début.
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Encore une fois, nous pouvons compter sur la Fondation Jack Guberan et son aide financière indéfectible.
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Nous nous mettons donc à la recherche d'une nouvelle compagnie de forage. Krysia Cinelli se rend personnellement auprès de différentes entreprises afin d'obtenir des devis, tout en ayant des contacts directs avec les dirigeants. Après la mauvaise expérience vécue, un contact direct devrait permettre d'installer des rapports de travail dans la confiance.
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L'entreprise MMJ est choisie pour effectuer le survey et le forage. L'aventure peut continuer.
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Phase V - Le deuxième survey - février 2020
C'est Francis de l'entreprise MMJ qui effectue le survey. Une large région est étudiée et différents points susceptibles de donner de l'eau sont répertoriés.
Phase VI - Le deuxième forage, et de loin pas le dernier!
Un an après le 1er forage, nous remettons l'aventure, en espérant, cette fois-ci, trouver de l'eau
Les femmes prient
La foreuse s'installe
Le forage peut commencer
L'attente commence
Les tubes en acier sont très lourds
Assez vite, l'eau jaillit, mais il semble y avoir de la boue...
Un peu trop...
L'ingénieur de RUWASA analyse les échantillons prélevés et nous communique que le forage n'est pas exploitable. Trop de boue. Nous sommes contraints d'effectuer un forage de plus
Phase VII - On déplace les machines et on remet un 3ème forage
La condition des routes dues à la mauvaise météonmet à dure épreuve l'arrivée du camion sur le nouveau site
Placement de la foreuse sur l'exact point du survey
L'immanquable prière de la communauté
Le plein d'essence
On y croit!
Le forage peut enfin démarrer
L'eau jaillit, mais un sentiment mixte de peur et d'espoir envahit l'esprit des professionnels, car il y a encore de la boue
Echantillons prélevés lors du forage
Selon le contrat que Elewa-Africa a signé avec l'entreprise et RUWASA, un forage peut être accepté lorsque le débit estimé est de 4'000 L/h minimum.
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Or, ce forage ne semble pas pouvoir fournir plus que 2'000 L/h.
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En accord avec la Fondation Jack Guberan, nous décidions de faire un 4ème forage, mais en faisant une nouvelle étude de terrain, avec des machines plus performantes.
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Le survey a lieu, et s'en suivent 2 forages supplémentaires, qui ne donneront malheureusement pas plus d'eau que le 3ème forage. Au vu de la grande difficulté pour trouver de l'eau, décision est prise d'équiper ce forage. Les tubes PVC sont installés et le test 24 heures effectué.
A la vue de l'eau, les femmes chantent et remercient leur Dieu Enkai
Phase VIII - nouveau survey et forage 4 et 5
Nouvelle étude de terrain
Forage n° 5
Forage n° 4
Au vu de la situation inédite, tout le monde est présent: M. Mbaruku, à la tête de Ruwasa, avec l'ingénieur, Fadhili, ingénieur d'Elewa-Africa et Krysia Cinelli
Au total, il aura fallu 5 forages au total, dont 4 inexploitables.
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En accord avec tous les ingénieurs présent, et suivant leurs précieux conseils, décision est prise d'équiper le forage n° 3 et de se contente du débit qu'il pourra donner.
Phase IX - équipement du forage n° 3, flush et pump test de 24 heures
2 types de tubes PVC:
avec fentes ou totalement fermés
Les tubes doivent être introduits de manière à ce que ceux avec les fentes soient placés aux différents niveaux où l'eau se trouve
Flush, ou nettoyage du forage. On injecte de l'air comprimée jusqu'à ce que l'eau qui jaillit soit propre.
On peut ensuite effectuer le test de 24 heures
Insertion de la pompe motorisée
La pompe motorisée, qui fonctionnera pendant 24 heures
Préparation du générateur
Installation d'un robinet temporaire
Pur bonheur
Phase X - Construction réservoir, installation pompe motorisée et panneaux solaires
De février à mai 2021, un réservoir surélevé est construits, une pompe motorisée installée, connectée à 18 panneaux solaires. Deux points de distribution viennent complèter le projet et dès le mois de mai 2021 la communauté d'Ilkandururo peut bénéficier d'un accès à de l'eau potable et propre.
Les 18 panneaux solaires
Le béton pour la fabrication des briques
Les briques sont fabriquées à la main
Excavation pour les bases du réservoir
Les briques doivent être mouillées régulièrement
Construction du réservoir d'eau de 30'000 L, surelevé
Excavations pour connecter le réservoir aux points de distribution
Installation de la pompe et du panneau de contrôle. Le réservoir étant surélevé, il y a un local pour le panneau et pour la personne qui va faire la garde aux projet pendant la nuit
Le projet est terminé et les bénéficiaires peuvent en profiter au quotidien
28 mai 2021: inauguration officielle du projet d'Ilkandururo
Les autorités et représentants locaux s'installent pour la cérémonie
Les représentants du comité responsable
Le chef du village de Lesoit avec deux femmes de la communauté d'Ilkandururo
La communauté maasaï, première bénéficiaire du projet, est présente au grand complet.
La communauté a préparé des cadeaux. Krysia reçoit un habit maasaï fait main par les femmes d'Ilkandururo, tout décoré de perles. L'ingénieur reçoit une couverture typique maasaï
Place aux danses